Le Gallus emplumé : Enercoop, de l’énergie en barre (mais pas d’uranium).

Nous, le duo Gallus, ne souhaitons pas que nos expressions s’adaptent aux sillons irradiés et radiés de nos terres arables. Imaginez un peu, si c’était le cas, nous les dirions, sans rire,  à cette façon : « ne te fais pas de  Tchernobyl », ou encore « Nagasaki le tour ? » ou même « tout Fukushima le camp dans cette région ! »

Alors pour éviter que cela arrive, il existe d’autres solutions que celles, traditionnelles, qui consistent à ne se reposer que sur les éventuelles décisions et volontés politiques, ou à tenter d’influer dessus pour que les choses changent. Nous pouvons tous, en tant que citoyens consommateurs (eh oui, n’oublions jamais que derrière chaque consommateur – une valeur si chère à notre culture d’entreprise – se cache un citoyen ! ) choisir de ne plus soutenir notre industrie nucléaire. Comment donc ? Simplement en résiliant notre contrat avec EDF, et en nous tournant vers Enercoop.

Enercoop est un ensemble de coopératives régionales qui a pour but de rapprocher le consommateur d’électricité de son producteur d’électricité, un peu sur le même modèle que les AMAPs. Et bien sûr, en plus de dénicher de plus en plus de producteurs locaux, Enercoop s’attache à ne fournir que de l’électricité « verte », c’est-à-dire non issue des énergies nucléaire (très dangereuse, mais aussi polluante, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire) et fossiles (très polluantes).

Alors bon, il faut tout de même prendre en compte que cette énergie coûte un peu plus cher que celle, bon marché (ou prétendument bon marché), fournie par les entreprises du secteur. Selon nos calculs, tout à fait informels, il faut s’attendre à une augmentation de sa facture d’électricité de 15% environ par rapport aux tarifs d’EDF.

Mais il va aussi falloir qu’on apprenne à remettre le prix dans les choses qui en valent le coût ! Au même titre qu’il nous semble tout de même assez étrange de trouver, dans les rayons des supermarchés, de la viande à un prix inférieur à celui de la nourriture pour chat (entendons-nous bien, nous n’avons rien contre les chats…), nous pensons qu’il est assez logique de payer une énergie plus chère si elle est respectueuse de l’humain (n’oubliez pas la main d’oeuvre qui est nécessaire à l’extraction de l’uranium dont nos centrales ont besoin, aujourd’hui principalement originaire de mines situées au Niger) et de l’environnement.

Enercoop propose en plus un beau slogan, révélateur de sa non participation à cette course frénétique que nous nommons « croissance économique » : l’énergie la plus propre est celle que nous ne consommons pas !

Alors prenez le temps de réfléchir, de déterminer ce qui est vraiment important pour vous, et agissez selon votre conscience.

Et vive l’énergie militante !